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Mont Viso
Le mont Viso, le Viso, le Monviso. Quelle que soit l’orthographe, tout le monde le connaît. Cette gigantesque montagne domine l’ensemble du panorama dès lors qu’on s’élève sur un des sommets du Mercantour. Cette tour constituée du plancher océanique surplombe ses proches voisins de 500m de haut. Avec ces 3841m, il constitue l’un des sommets les plus caractéristiques de l’arc alpin.
Le départ se fait depuis l’Italie, au Pian del Re, là où naît le Pô, plus grand fleuve d’Italie. On monte jusqu’au refuge Quintino Sella, point de départ de l’ascension du lendemain. Durant l’approche, un couloir dégueule une quantité redoutable de rochers. L’ambiance est donnée, bienvenue en haute montagne. On repère l’attaque de demain car l’approche se fera de nuit. L’arête Est se dessine face au refuge, 1200m de gabbro, on ferait mieux d’aller vite se coucher !
Réveil matinal pour une longue journée en perspective. On s’équipe pour traverser les névés qui protègent l’accès de l’arête. Le rocher, enfin, on s’élève silencieusement entourés d’autres cordées. Le soleil vient nous réchauffer alors que le sommet est encore loin. L’ascension est magnifique, on traverse un névé conséquent où la chute n’apparaît pas comme une option, puis on retrouve la voie normale pour les derniers mètres.
La vue tant attendue est incroyable. Véritable sentinelle des alpes, la majeure partie des Alpes se dessine devant nous. Il fait beau, les effets de l’altitude se font sentir. Il est tôt, mais la journée n’est vraiment pas terminée. La longue descente démarre par de la désescalade pas tout le temps commode. À l’altitude 3000m on bascule sur un autre versant en empruntant une série de câbles où le sentier ne laisse que peu de repos. Après de longues heures suivant le sommet, on atteint le refuge où une pause s’impose. 2h nous séparent encore de la voiture qu’on atteint en fin de journée, harassés, les genoux ô combien douloureux, mais franchement heureux. Plus que 5h de route avant de s’étendre dans le canapé 🥵
Malinvern - Eperon de Cessole
Le Malinvern (2938m) est ce magnifique rocher de gneiss rouge qui domine la station d’Isola 2000. Un sommet sauvage qui sépare la frontière en deux, son ascension par la voie normale est une aventure en soi. La départ se fait depuis la station, après une nuit sous un ciel des plus sublimes au col de la Lombarde où les italiens ont tenus à confirmer leur statut de peuple bruyant ! 🗣️
Aujourd’hui, on l’attaque par son éperon le plus connu : l’éperon de Cessole, du nom du célèbre alpiniste qui a popularisé les sports de montagne dans le département au début du XXème siècle. Cette superbe course de montagne offre un spectacle inoubliable. À cheval sur l’arête, on domine les biens connus lacs de Terre Rouge et la station moins bucolique d’Isola 2000. Une journée mémorable récompensée par une vue dégagée sur une grande partie de l’arc alpin. 🏔️
Cueillette automnale
Bien qu’on en trouve (presque) toute l’année, l’automne reste la saison idéale pour remplir son panier de succulents champignons 🍄
Au détour d’une randonnée, prenez le temps de vous enfoncer dans une des magnifiques forêts de résineux qui peuplent le Mercantour, et ouvrez l’oeil 👀
Vous trouverez :
1 - le Lactaire Sanguin, reconnaissable par ses quelques taches vertes et sa couleur orange caractéristique. En poêlée ou à l’huile, un régal. 🧡
2 - l’élégante Coulemelle, de son nom exacte la Lépiote Élevée. On la reconnait par sa forme (en boule ou en parasol), ses écailles sur le chapeau et son pied chiné. Excellente panée ou en persillade ! ⬆️
3 - On ne le présente plus, l’incontournable cèpe. Roi des champignons d’altitude, on se l’arrache dès l’été. Sa couleur marron caractéristique et son pied monumental le rendent reconnaissable en un coup d’oeil. En poêlée, pané, en risotto, il sublime nos plats dans un nombre infini de recettes. 😋
4 - La discrète vesse de loup (à ne pas confondre avec le pied de mouton qui a des picots sous le chapeau, à la place des lames 😉). Moins goûteuse que les autres, elle nous offre un joli spectacle à la fin de l’automne lorsqu’on l’écrase et que ses spores projettent un nuage marron ! 💨
5 - La fameuse Girole ou Chanterelle. Pour la reconnaître, regardez sous sa jupe ! Les lames se prolongent sur le pied à l’inverse des autres champignons où les lames ne sont que sous le chapeau. Délicieuse en poêlée à la crème, elle a la particularité de ne jamais être attaquée par les vers. Pratique ! 🪱 ❌
6 - l’iconique Amanite Tue-Mouche, célèbre pour son chapeau rouge à points blancs (il s’agit de résidus de la volve qui entoure le champignon lorsqu’il sort du sol, tel un voile qui le protège). Toxique, mais moins dangereuse que la plus mortelle de la famille, l’Amanite Panthère, d’un marron caractéristique avec également des points blancs ☠️
Bonne cueillette 🍂 ☀️
Caïres du Préfouns - Mercantour
Quiconque a eu la chance de voir le lac Negre a été saisi par l’austérité des dents qui le domine : les Caïres de Préfouns. Véritable cathédrale de granit, cette série d’aiguilles fait partie des plus belles courses d’arêtes que l’on puisse trouver dans le massif, d’après le très bon bouquin de Nicolas Féraud.
Personnellement, le lac Negre a été ma première randonnée faite dans le Mercantour, tout pitchoun. Ces aiguilles m’ont toujours impressionné. L’ambition d’effectuer cette course est modérée par la fascination que j’attache à ce lieu. Grimper, oui, mais avec humilité et respect, comme dans un lieu saint, interdiction de le profaner.
Départ du col de Salèse avec Liana, la randonnée faite tant de fois jusqu’au lac est toujours aussi belle. On quitte la quiétude du mélézin pour s’attaquer à la minéralité du pas du Prefouns. La randonnée bucolique n’est pas l’unique objectif du jour.
La traversée commence. Deuxième aiguille, les Jumeaux, cinquième et sixième aiguille, puis les Caïres Est et Ouest. Une magnifique course lors de laquelle on alterne les modes de progression, l’efficacité sans réduire la sécurité. Une journée mémorable lors de laquelle le pitchoun pas tout à fait enfoui en moi n’en revient toujours pas de ce qu’il a réalisé.
Cime de la Malédie - Voie Elena
La chaleur assomante a enfin gagné la Côte, il est plus que jamais l'heure d'aller s'évader en altitude !
L'objectif du jour : Un magnifique sommet par une voie non moins considérable. La Cime de la Malédie par la Voie Ellena (3059m). Une belle épopée nous attend pour accomplir cet itinéraire de 6 longueurs dans la face sud de la Cima. Merci à Damien Caratti de Guides06 pour son topo très détaillé de cette voie historique !
Départ pas si matinal pour profiter de l'ambiance chaleureuse du refuge de Nice. Première étape au lac Long qui peine à sortir de sa torpeur hivernal : le lac encore englacé nous offre un spectacle extraordinaire. La journée s'annonce grandiose. On s'équipe pour traverser de beaux névés qui nous rappelent que l'été vient à peine de s'établir à ces altitudes, et on arrive au pied de la voie.
6 longueurs dans un rocher magnifique nous permettent de s'élever délicatement vers la deuxième cime la plus haute de notre parc national, une des plus élégante qu'il soit. Une ambiance franchement sauvage, un spectacle unique au sommet, une redescente qui requiert encore de l'attention et des manips pour s'assurer. La journée est terminée, le contrat est rempli. La canicule peut bien taper, ça nous offrira de nouvelles excuses pour s'évader.